Appel à témoignages de praticiens ou de patients qui pourraient confirmer de façon concrète au moins une des accusations de Jean-Yves Grall (ARS) contre le Dr Roux. Dans le cadre de leur quête de vérité les opérés du Dr Roux s'engagent à la publier sur ce site. Merci. hubertdechevigny@gmail.com (ndlr: 10 ans - 30.000 visiteurs - personne en mesure de confirmer ces accusations).

jeudi 22 décembre 2011

Fin 2011 - Ou en est l'affaire du Dr. Roux ?

On sait maintenant que le "rapport d'expert de l'ARS" était un rapport de complaisance, aujourd'hui complètement décrédibilisé. On constate que les soupçons d'escroquerie ont disparu subrepticement des accusations de Mr. Grall. On sait aussi que la commission d'activité libérale a blanchi le Dr. Roux, que le comité médical d'établissement a blanchi le Dr. Roux, que l'enquête auprès des cardiologues a blanchi le Dr. Roux,  que le conseil de discipline du CNG (hopitaux publics) a blanchi le Dr. Roux et que l'ordre des médecins a blanchi le Dr. Roux. La révocation du Dr. Roux ne trouve plus aucune justification. L'ARS et le CNG doivent se rendre à l'évidence, le Dr. Roux doit être rapidement réintégré au sein de l'hôpital public.



Historique de  l'affaire du Dr. Roux – début 2012


Le rapport d'expert de l'ARS, un rapport strictement à charge
Ce rapport d'expert de l'ARS reprend étrangement dans ses conclusions l'intégralité des accusations de Mr. Grall: activité libérale illégale, mortalité effroyable, actes chirurgicaux non validés et autres généralités.
C'est un rapport totalement à charge contre le Dr. Roux, au point de passer sous silence que la mortalité était redescendue en dessous de la moyenne nationale plus de 3 mois avant sa fermeture par Mr. Grall, de passer sous silence que ce service avait reçu le prix de l'hygiène 2010, le critère de qualité le plus prisé des services de chirurgie cardiaque. Au lieu de cela, on nous parle de "mortalité effroyable" et de "chocs sceptiques". On est très loin de la réalité.
Il passe sous silence aussi le CV très complet du Dr. Roux, sorti major des hôpitaux publics, qui le place parmi les chirurgiens cardiaques les plus expérimentés en France, apte à opérer les cas les plus difficiles.
Pourquoi ce rapport cible directement le Dr. Roux sans jamais mettre en cause l'ensemble de la chaine de soins (cardiologues, anesthésistes, réanimateurs, rééducateurs et autres chirurgiens) ainsi que les différents chefs de pôle, responsables au premier chef de la qualité des soins ?
Aujourd'hui, sachant que les accusations de ce rapport ont été récusées par toutes les instances qui ont eu à se prononcer, comme on va le voir, on n'hésite pas à le qualifier de rapport de complaisance.

Les accusations d'escroquerie disparaissent subrepticement
Très vite on apprend que la CAL, Commission d'Activité Libérale réunie le 30 novembre 2010, blanchit le Dr. Roux sur ses honoraires et son activité libérale. D'ailleurs, une lettre du directeur de la CPAM, Caisse Primaire d'Assurance Maladie, du 10 décembre 2010 confirme sans ambiguïté les conclusions de la CAL et rejette les accusations médiatisées de Mr. Grall, de même pour le rapport du CHR du 14 janvier 2011 qui précise qu'il n'y a jamais eu une plainte sur les honoraires du Dr. Roux, même après les accusations publiques de Mr. Grall.
Plus fort encore, on découvre au cours de l'enquête que le Dr. Roux effaçait partie de ses honoraires afin que les patients mal couverts par leur mutuelle n'y soient pas de leur poche. Une pratique vertueuse très peu en cours dans les milieux hospitaliers.
Dés lors, les accusations d'escroquerie et de surfacturation vont disparaître peu à peu des déclarations de Mr. Grall aux journalistes au point qu'elles seront complètement escamotées de ses accusations lorsqu'il enverra le Dr. Roux devant le conseil de discipline du CNG le 29 avril 2011.
Tout ceci en dit long sur le bien fondé des accusations que Mr. Grall a lancé dans la presse. Pourquoi n'en serait-il pas de même avec les autres accusations ? L'avenir le confirmera.

La Commission Médicale d'Etablissement (CME) blanchit le Dr. Roux.
Le 18 janvier 2011, c'est au tour de la CME, Commission Médicale d'Etablissement, qui représente l'ensemble des praticiens du CHR, de se prononcer, au vu des accusations de Mr. Grall, sur l'envoi ou non du Dr. Roux en conseil de discipline. Malgré la campagne de presse de Mr. Grall contre le Dr. Roux qui bat son plein, la CME récuse les accusations de Mr. Grall et vote massivement contre l'envoi du Dr. Roux en conseil de discipline.
Mr. Grall, faisant preuve d'un acharnement peu commun, passera outre la décision de la CME et enverra quand même le Dr. Roux en conseil de discipline.

Les cardiologues n'y croient pas, un sondage le confirme.
Un service de chirurgie cardiaque (public ou privé ) est alimenté en patients exclusivement par les cardiologues, exception faite des urgences. Ceux-ci ont donc la responsabilité d'envoyer leurs patients, en fonction de la pathologie et de la gravité des cas, au chirurgien de leur choix. Ils sont les mieux placés pour évaluer les compétences des chirurgiens cardiaques.
Une enquête rigoureuse auprès des  cardiologues du bassin de Bon Secours, a été menée par les opérés du cœur en mars 2011, époque où il était pourtant de bon ton de se faire l'écho des violentes accusations de Mr. Grall comme en témoignent les gros titres de la presse.
Aucun des 34 cardiologues interrogés n'a confirmé les accusations de Mr. Grall. Au contraire, sur les 19 cardiologues qui ont travaillé en moyenne pendant 18 ans avec le Dr. Roux:
100% des cardiologues estiment que c'est un chirurgien compétent.
100% des cardiologues confiaient leur cas les plus graves au Dr. Roux.
Ces cardiologues sont formels : si le Dr. Roux est réhabilité et réintégré comme chirurgien dans la région Lorraine, 95% d'entre eux lui accorderont la même confiance qu'avant cette campagne de diffamation pourtant si destructrice. Comme quoi les accusations de Mr. Grall ne pèsent pas lourd aux yeux des cardiologues qui eux cherchent d'abord la qualité pour leur patient.
Doit-on accorder plus de crédit aux accusations isolées de Mr. Grall, ou à la confiance qu'accorde l'ensemble des cardiologues au Dr. Roux depuis 22 ans ? Même après les révélations de Mr. Grall.
En poussant jusqu'à l'absurde, si les accusations et les sanctions de Mr. Grall à l'égard du Dr. Roux devaient être prises au sérieux, que penser de ces cardiologues Lorrains, incapables de détecter l'incompétence du chirurgien qu'ils ont pourtant choisi pour opérer leurs cas graves pendant 22 ans ?

Le conseil de discipline du CNG (hôpitaux publics) blanchit le Dr. Roux.
Alors que depuis 6 mois il est trainé dans la boue par Mr. Grall dans tous les médias, c'est la première fois que le Dr. Roux va pouvoir se défendre devant une instance appropriée, Il sait que l'accusation sur les honoraires est déjà tombée. Celle du taux de mortalité, qui n'est un critère de qualité dans aucun hôpital français, excepté à Metz pour Mr. Grall contre le Dr. Roux, sera relativement facile à démentir.
Restent les accusations vagues, d'ordre général: gestes lourds, non validés, éthique etc… qui ne tiennent pas lorsqu'on entre dans le détail des dossiers. Il suffit de dire — "Oui, gestes lourds dites-vous ? De quel dossier de patient exactement parlez-vous ?" Et là, aucun représentant de Mr. Grall, quelque soit l'instance considérée, n'a su donné une réponse précise. C'est ce qui s'est passé au CNG.
Lorsqu'ils siègent, le 29 avril 2011, les 10 membres du conseil de discipline du CNG ont tous reçu le rapport d'expert de l'ARS à charge contre le Dr. Roux, aucun ne s'est vu communiquer le mémoire en défense du Dr. Roux. De plus, la composition du jury totalement déséquilibrée: 7 administratifs pour 3 praticiens, ne présage rien de bon.
Pourtant après avoir écouté la défense du Dr. Roux qui démonte les accusations dossier par dossier, pendant 7h au lieu des 3 prévues initialement, le président du jury félicite le Dr. Roux pour la qualité de sa défense comme il n'en a jamais vu en 20 ans d'exercice et lui demande s'il est prêt à revenir à Metz — "Pas dans n'importe quelle condition," lui répond-il. Il est certain que si le Dr. Roux opère à nouveau à Metz c'est pour reprendre la tête de son service et faire avancer la discipline comme il le fait depuis 22 ans. Pas pour revenir aux techniques basiques actuellement en vigueur.
Il semble alors qu'on va s'orienter vers une mutation d'office comme le confirmera très vite une fuite d'un journaliste, relais fidèle de Mr. Grall depuis le début de cette affaire. Cela permettrait à la fois de confirmer le Dr. Roux dans ses compétences tout en ménageant Mr. Grall, auteur de ce dérapage, qui vient d'être nommé directeur de la Santé à Paris.
Quoiqu'il en soit, le conseil de discipline du CNG, convaincu de son innocence, blanchit le Dr. Roux et s'oppose, à 7 voix contre 3, contre sa révocation demandée par Mr. Grall. Il faut rendre hommage à ce jury pour son impartialité devant la réalité des faits, alors qu'il avait été composé et informé préalablement clairement à la défaveur du Dr. Roux.
Et pourtant, à la demande de Mr. Grall, le 8 juin 2011, après 5 semaines d'hésitation, la directrice du CNG, sans aucune compétence médicale, décidera seule de la révocation du Dr. Roux pour raison médicale, passant outre la décision de son conseil de discipline. Du jamais vu.

Le "rapport d'expert de l'ARS" totalement décrédibilisé.
Entre temps l'enquête des opérés du cœur du Dr. Roux , association forte de 600 membres, a révélé un certain nombre d'anomalies concernant l'expertise sur laquelle s'appuient Mr. Grall et Mme Toupillier pour prendre leurs décisions.
D'abord, le CHR, qu'on ne peut pourtant pas soupçonner de complaisance vis-à-vis du Dr. Roux dans cette affaire, n'accorde aucun crédit au rapport d'expert de l'ARS en le contestant sur pas moins de 139 points alors que le rapport ne fait que 30 pages (rapport du 14 janvier 2011).
Le fait que tous les experts aient été choisis par Mr. Grall lui-même décrédibilise de facto ce "rapport d'expert" en lui retirant toute objectivité. Ce n'est plus un "rapport d'expert" mais un rapport de l'ARS comme le magistrat/président du conseil de discipline de l'Ordre des Médecins (OM) le fait remarquer.
De plus, parmi les "experts", tous choisis par Mr. Grall, deux d'entre eux étaient en "conflit d'intérêt et de manque de partialité" au dire du CHR (page 39 du rapport du CHR, 14 janvier 2011).
Quant au troisième expert qui a écrit la plus grande partie du rapport qui a justifié la fermeture du service, il n’a jamais mis les pieds dans le service (rapport de mission d’expertise p.2).
Dans la deuxième expertise, Mr. Grall a nommé expert un de ses anciens collègues d'Angers et étrangement un autre de ses proches à la tête des deux expertises successives, cas de nullité en matière d’expertise judiciaire. (courrier du 31/08/2010).
Le seul cardiologue du CHR consulté par les experts de la première mission (15 minutes) est formel. Il ne reconnait pas ses propos dans le rapport d'expert qui a conduit à la fermeture du service du Dr. Roux. Cela rend caduques les affirmations non étayées du "rapport de l'ARS": "autarcie - manque parfois de justification collégiale - ne retenir que l'optique de la chirurgie - pertinence des actes chirurgicaux - actes chirurgicaux multiples, non indiqués, voire délétères et en tous cas contraires aux recommandations des comités savants en la matière…"
Faut-il rappeler que l'expertise a été bouclée sur le terrain en 4h30, déjeuner compris, pour justifier la fermeture d’un service de pointe fruit du travail et du talent de 100 personnes qui a opéré 8.000 patients pendant 22 ans sans qu'aucun geste opératoire ne lui ait jamais été reproché ?
C'est quand même beaucoup d'anomalies qui ont toutes la même origine: le choix imprudent de Mr. Grall de vouloir garder la main sur les experts. On est loin de la rigueur qu'exige toute expertise indépendante, ce qui explique la requalification en mission d'inspection interne du magistrat de l'ordre des médecins.
On comprend mieux comment, parmi les vraies enquêtes indépendantes, toutes favorables au Dr. Roux, qu'elles soient menées par ALTAO, par l'IGAS ou par les patients, seul le "rapport d'expert de l'ARS" lui est défavorable.

L'ordre des médecins blanchit le Dr. Roux.
Mr. Grall, au plus fort de sa campagne médiatique contre le Dr. Roux a déposé une plainte contre le Dr. Roux à l'ordre des médecins, le 31 mai 2011. Plainte qui serait accompagnée de plaintes de familles de patients dont la presse fait grand bruit.
C'est la première fois que le Dr. Roux va pouvoir se défendre devant une instance souveraine, indépendante du Ministère de la Santé. Dans un premier temps, la décision de huis clos et d'absence de témoin pour le Dr. Roux décrétés par le magistrat ne présagent rien de bon, rappelant trop l'opacité dont ont fait preuve l'ARS et le CNG dans le traitement de cette affaire.
Cependant, le conseil de l'ordre des médecins régional, réuni le 9 novembre 2011, après avoir écouté les accusations de Mr. Grall, puis la défense du Dr. Roux, a rejeté en bloc les accusations de l'ARS, estimant qu'il n'y avait pas là matière à sanctionner le Dr. Roux. Pas de radiation, pas de suspension, ni même un petit blâme.
Quant on pense aux milliers d'heures d'experts, d'inspecteurs et de spécialistes de l'ARS que Mr. Grall a utilisé pour traquer la moindre faute du Dr. Roux pour nourrir ce dossier, sans aucun résultat. C'est bien la preuve évidente que le dossier de l'ARS contre le Dr. Roux est vide et que ni la fermeture du service ni la révocation du Dr. Roux ne se justifiaient.
Après la CAL, le CME et le conseil de discipline du CNG, c'est donc au tour de l'ordre des médecins, instance indépendante du ministère, de blanchir le Dr. Roux.
Au passage, on peut noter que les fameuses "plaintes de familles" dont a beaucoup fait état Mr. Grall dans la presse se sont volatilisées.

Mr. Grall doit reconnaître sa faute et le Dr. Roux être réhabilité.
Aujourd'hui, le dossier du Dr. Roux est vide. Seul Mr. Grall l'accuse de fautes dont toutes les commissions, comités et conseils de discipline successifs l'ont  blanchi.
En Lorraine personne n'y croit plus depuis longtemps. Vous pouvez interroger médecins, administratifs, patients, politiques, journalistes, comme l'ont fait les opérés du cœur au cours de leur enquête qui a duré 9 mois, jamais personne d'autorisé ne vous dira — "Vous savez la situation était très grave, il était temps que cela s'arrête". Au contraire, ils vous disent tous: "c'est politique".
Doit-on tous endosser l'acharnement vain de Mr. Grall, fut-il aujourd'hui directeur de la santé à Paris ?  Faut-il continuer à perdre le temps de tout le monde, sans compter les sommes faramineuses englouties par l'ARS, pour tenter de démontrer l'improbable culpabilité du Dr. Roux ?
Plus que de ménager les égos des uns ou des autres, ce qui préoccupe les patients aujourd'hui, c'est la dégradation de la qualité des soins en Lorraine engendrée par la mise à l'écart du Dr. Roux. Sans compter la méthode employée, digne d'une république bananière.
N'est-il pas plus court que Mr. Grall reconnaisse son erreur, que le Dr. Roux soit réhabilité par les hôpitaux publics, et qu'on passe à la suite, pour restructurer la santé dans notre région de façon intelligente et durable. Le nouveau directeur de l'ARS a mieux à faire que de "couvrir" les méthodes de son prédécesseur. Son rôle est de projeter la Lorraine dans l'avenir sur des bases saines. Et pour cela, il aura toujours l'adhésion des patients.

Hubert de Chevigny
président des opérés du coeur "Metz a du coeur"