Appel à témoignages de praticiens ou de patients qui pourraient confirmer de façon concrète au moins une des accusations de Jean-Yves Grall (ARS) contre le Dr Roux. Dans le cadre de leur quête de vérité les opérés du Dr Roux s'engagent à la publier sur ce site. Merci. hubertdechevigny@gmail.com (ndlr: 10 ans - 30.000 visiteurs - personne en mesure de confirmer ces accusations).

lundi 9 janvier 2012

Lettre à l'ARS - stop à l'acharnement

Monsieur le directeur,

Il n'y a pas lieu de refaire ici l'historique de l'affaire de la fermeture du service du Dr. Roux et de sa suspension que vous trouverez en pièce jointe. On peut cependant la résumer ainsi.

Mr. Grall, ancien directeur de l'ARS, après avoir trainé dans la boue à travers une violente campagne médiatique le Dr. Roux, avec qui pourtant le code de la santé (article L1431-2) l'oblige à travailler "en concertation", a fermé son service dans l'urgence et l'a fait suspendre de ses fonctions, sans jamais l'avoir rencontré au préalable. Ni depuis d'ailleurs.

Toutes les accusations largement médiatisées de Mr. Grall (mortalité effroyable, honoraires illégaux et manque d'éthique), ainsi que le rapport d'expert de l'ARS ont été récusés depuis par toutes les instances qui se sont prononcées sur cette affaire. L'assurance maladie, les cardiologues, le CHR, la CAL, la CME, le conseil de discipline du CNG et tout récemment le conseil de discipline de l'ordre des médecins ont tous blanchi le Dr. Roux. Les attaques d'ordre médical n'étaient qu'un prétexte pour cacher la vraie raison politique.

Pressé mais incapable de mener à bien sa mission de restructuration régionale (CHT) par des voies normales, Mr. Grall a fait le choix du lynchage médiatique du Dr. Roux en lançant des rumeurs mensongères justifiant la fermeture immédiate de son service. Quitte à ce que la vérité émerge plus tard, trop tard. Ce sont des méthodes inacceptables dans une démocratie. L'administration ne pourra pas couvrir longtemps de tels agissements.

La mortalité réelle dont on sait aujourd'hui qu'elle était inférieure à la moyenne nationale, ne justifiait pas la "fermeture du service dans l'urgence au nom de la protection des patients". Patients qui ont bon dos puisqu'ils sont en réalité les grands oubliés de cette affaire. Sollicitée par les médias, l'ARS refuse de commenter ces chiffres. Un aveu de culpabilité.

Jusqu'à maintenant les patients, qui ont mené la seule enquête indépendante sur cette affaire, ont pris soin de stigmatiser l'homme et pas la fonction. Car si la loi HPST donne des privilèges démesurés au directeur de l'ARS, c'est le choix de celui-ci d'en détourner l'esprit ou pas.

Mais l'ARS que vous dirigez aujourd'hui fait appel de la décision de l'ordre des médecins de rejeter les accusations de l'ARS. Même s'il ne s'agissait que de gagner du temps sur le calendrier électoral, nous prenons acte que, ce faisant, vous endossez de facto les choix stratégiques de votre prédécesseur dont on se demande, nous les patients, comment il peut s'en arranger avec sa conscience. Même s'il n'était que l'exécuteur de basses œuvres comme pourrait le laisser penser la promotion que lui a valu ce fait d'arme, il n'en demeure pas moins l'auteur.

A votre tour vous êtes responsable de l'attitude de l'ARS dans cette affaire. Nous vous rappelons que l'ARS a utilisé une machine de guerre colossale en experts, en inspecteurs, en juristes, en réseaux d'influence et en budget illimité pour broyer un praticien sans défense que vous avez privé de ressource il y a plus d'un an maintenant après qu'il ait sauvé 8000 vies pendant 22 ans sans que jamais un geste chirurgical ne lui soit reproché.

Quel particulier pourrait résister longtemps à la puissance de frappe de l'ARS ? Après l'avoir déshonoré, privé de salaire sans indemnité, exclu de l'hôpital public et jeté définitivement à la rue en lui faisant une réputation telle qu'il ne pourra plus jamais pratiquer son métier de pointe où que ce soit, même si le tribunal administratif condamne l'ARS d'ici 2 à 3 ans, que cherchez-vous de plus ? L'irréparable ?

Après l'acharnement de MR. Grall sur le Dr. Roux, l'ARS bascule aujourd'hui dans le harcèlement. Jamais la guérilla des administratifs contre les praticiens n'a atteint un tel niveau de violence dans l'hôpital public. Si c'est une démonstration de force, il faut y mettre un terme immédiat. Tous les praticiens de France ont compris que l'ARS a le pouvoir de les décapiter à tout instant, même blanchi par toutes les instances compétentes.

Est-ce bien là la mission de l'ARS ? Est-ce la bonne façon de dépenser l'argent public et les talents qui vous ont été confié pour préparer notre région à une restructuration nécessaire sur des bases saines ? L'ARS n'en sortira pas grandie. L'hôpital public encore moins.

Les patients que nous sommes, conscients de la complexité du dossier dont vous avez hérité, souhaitons vous rencontrer afin que vous ayez en main tous les éléments qui puissent vous permettre une prise de décision éclairée dans cette affaire.

Contrairement à la précédente lettre restée sans réponse qui vous souhaitait la bienvenue en Lorraine et vous proposait une prise de contact informelle, celle-ci est une lettre ouverte.

Dans l'espoir d'une rencontre rapide et constructive, je vous prie d'agréer, monsieur le directeur, mes sincères salutations.

Hubert de Chevigny,
Président des opérés du cœur "Metz a du cœur"

PJ: Historique de l'affaire Roux – début 2012