Appel à témoignages de praticiens ou de patients qui pourraient confirmer de façon concrète au moins une des accusations de Jean-Yves Grall (ARS) contre le Dr Roux. Dans le cadre de leur quête de vérité les opérés du Dr Roux s'engagent à la publier sur ce site. Merci. hubertdechevigny@gmail.com (ndlr: 10 ans - 30.000 visiteurs - personne en mesure de confirmer ces accusations).

lundi 20 février 2012

Lettre des patients au CNG, restée sans réponse

Madame Toupillier, directrice du CNG, à la demande de Mr. Grall, directeur de l'ARS, a pris la décision solitaire de révoquer le Dr. Roux contre l'avis de son conseil de discipline qui l'avait blanchi. Depuis toutes les instances qui ont eu à se prononcer ont aussi blanchi le Dr. Roux.

Madame Danielle Toupillier
Directrice Générale
Centre National de Gestion

                                               objet: réhabilitation du Dr. Roux

Madame,

Vous avez révoqué le Dr. Roux de l'hôpital public à la demande d'une connaissance de longue date, monsieur Grall, alors directeur de l'ARS Lorraine, qui, à cet effet, avait produit un rapport médical qui vous a induit en erreur puisque qu'il a été récusé depuis par toutes les instances qui ont eu à se prononcer sur cette affaire. A commencer par votre propre conseil de discipline du CNG qui a planché pendant 7 heures au lieu des 3 prévues initialement au bout desquelles son président, convaincu, a félicité le Dr. Roux pour la qualité de sa défense. Blanchi aussi par la CAL, la CME, le CHR, la CNAM, les cardiologues de Lorraine (voir le sondage) et plus récemment l'ordre des médecins de Lorraine qui a rejeté la demande de l'ARS de radier le Dr. Roux.

Votre décision solitaire de révoquer le Dr. Roux s'appuie sur le seul rapport de Mr. Grall, totalement à charge. Vous n'accordez aucune considération au travail de la très légitime IGAS qui, suite à une inspection approfondie du service, avait confirmé la qualité du travail du Dr. Roux. Et puis pourquoi sanctionner d'emblée le Dr. Roux sans avoir pris le temps d'étudier au préalable la part de responsabilité de chacun des  acteurs de la chaine de soin, à commencer par les chefs de pôle ?

Passablement traumatisés et grands oubliés de cette affaire, nous, les patients du service public opérés au CHR de Metz, à la recherche de la vérité, avons du mener une enquête indépendante pour comprendre en quoi les graves accusations de l'ARS dans la presse contre ce chirurgien avaient pu nous marquer dans notre chair durablement.

Heureusement, il n'en est rien, puisqu'une étude attentive de tous les éléments de ce dossier, montre qu'il est vide, ce qui corrobore les conclusions de l'IGAS et des instances précitées, et montre aussi que le Dr. Roux était un excellent chirurgien parfaitement honnête auquel les cardiologues confiaient les cas les plus difficiles d'entre nous. Huit mille depuis 22 ans, sans que jamais aucun geste opératoire ne lui soit reproché.

Les conclusions de cette longue enquête menée par notre association de 650 opérés sont une aubaine pour le CNG. Imaginez l'avalanche de plaintes et de procédures dont vous et le personnel que vous gérez, auraient fait l'objet si les accusations hasardeuses de Mr. Grall avaient du être moindrement prises au sérieux. Certains de vos praticiens ont aiguillé des milliers de patients vers le service du Dr. Roux, partageant avec lui "le diagnostic, l'autarcie, la lourdeur, la pertinence des actes chirurgicaux, la collégialité et la responsabilité de la chaine de soins."

Vous avez exclu un grand serviteur de l'hôpital public par erreur. Vous l'avez aujourd'hui privé de salaire et d'indemnité, déshonoré et fait une réputation telle qu'il ne pourra plus jamais pratiquer son métier de pointe où que ce soit, même quand le tribunal administratif condamnera l'ARS et le CNG d'ici 2 à 3 ans.

Vous conviendrez, madame, que les raisons qui vous ont amené à révoquer le Dr. Roux étaient sans fondement et qu'il est urgent de rattraper cette faute grave, en le réhabilitant aux yeux des patients et du public par un communiqué de presse du CNG et en le réintégrant au plus vite dans l'hôpital public évitant ainsi à l'administration de couvrir malgré elle une telle erreur.

Par ailleurs, l'enquête indépendante menée par les opérés du cœur a identifié, à travers les documents officiels consultés, un certain nombre d'anomalies en Lorraine dont nous les patients, les premiers concernés, souhaitons vous entretenir.

D'abord pourquoi seul en Lorraine le taux de mortalité est utilisé pour fermer un service de chirurgie cardiaque et révoquer son chef alors qu'à Henri-Mondor à Créteil, pour le même taux de mortalité reproché, le service reste ouvert et son chef est maintenu en poste ? D'autant plus qu'en Lorraine il existe des facteurs aggravants dus au bassin minier et que les chiffres de mortalité annoncés par l'ARS avaient été gonflés (voir P.J). Deux poids deux mesures. Les raisons de cette révocation seraient-elles plus politiques que médicales, seule façon d'expliquer votre décision solitaire de révoquer le Dr. Roux à l'encontre de celle de votre conseil de discipline ?

Ensuite, un rapport de l'IGAS, cité dans les conclusions de l'ordre des médecins, dénonce "trois médecins du service (le Dr. Grandmougin, chirurgien ; le Dr. Delolme, anesthésiste réanimateur et un assistant, le Dr. Derouck)…lors de leur rencontre avec la mission…ont remis des dossiers … non anonymisés provenant de dossiers médicaux de malades." Vous n'êtes pas sans savoir qu'il s'agit là d'une faute grave. Les patients s'en inquiètent et veulent savoir à qui étaient destinés ces dossiers de patients non anonymisés, à quelle fin, qu'elles ont été les sanctions prises par le CNG à l'égard de ces médecins et si ce genre de pratique a toujours cours au CHR de Metz.

Les documents consultés mentionnent une faute suffisamment grave de la part de ce même chirurgien sur un patient décédé à Metz le 22 juin 2007 pour qu'elle ait fait l'objet de courriers du personnel para médical (11 juillet 2007) et médical (10 juillet et 29 aout 2007), ce dernier à la demande de la direction du CHR pour faire remonter l'information par voie hiérarchique. Quelle a été la réaction du CNG dont nous n'avons pas trouvé trace ? Comment le CNG pourrait-il être si laxiste sur des faits avérés aussi graves et à l'opposé si réactif sur des accusations non étayées dans l'affaire du Dr. Roux ?

Par ailleurs nous apprenons que des patients sont opérés à Nancy depuis peu par le Dr. Grandmougin qui, n'ayant pas l'adhésion des cardiologues, avait été mis sur la touche par le CHR. Nous comprenons mal cette politique du CNG qui consiste à priver les patients Lorrains des compétences du Dr. Roux, reconnu par tous les cardiologues comme un chirurgien très compétent (voir P.J.), pour les exposer au bistouri d'un chirurgien marginalisé qui n'a pas pratiqué depuis longtemps. N'est-ce pas exposer inutilement les patients ?

Pour toutes ces raisons, nous souhaitons vous rencontrer afin de mieux comprendre la façon dont est géré le personnel hospitalier auquel sont exposés les patients et vous informer de la réalité locale incontournable telle que nous, les patients, la vivons en Lorraine.

Veuillez agréer, Madame, mes respectueuses salutations.

Hubert de Chevigny
Président des opérés du cœur "Metz a du cœur"
650 membres représentant les 8000 opérés du CHR de Metz.

PJ: Historique de l'affaire du Dr. Roux – début 2012
Site: pierremichelroux.blogspot.com