Appel à témoignages de praticiens ou de patients qui pourraient confirmer de façon concrète au moins une des accusations de Jean-Yves Grall (ARS) contre le Dr Roux. Dans le cadre de leur quête de vérité les opérés du Dr Roux s'engagent à la publier sur ce site. Merci. hubertdechevigny@gmail.com (ndlr: 10 ans - 30.000 visiteurs - personne en mesure de confirmer ces accusations).

dimanche 15 avril 2012

16 mois plus tard, l'assurance maladie porte plainte !

Dés le 10 décembre 2010, le directeur de l'assurance-maladie rejetait les accusations de Mr. Grall et confirmait par écrit les conclusions de la CAL blanchissant le Dr. Roux. Etrangement, 16 mois plus tard, l'assurance-maladie éprouve soudain le besoin de déposer une plainte contre le Dr. Roux. Les rencontres, 2 fois par mois, de Mr. Grall, maintenant directeur de la santé à Paris, avec le directeur national de l'assurance-maladie, ne seraient-elles pas à l'origine de ce revirement étonnant ? 
(Comme de fait, la chambre des affaires sociales de l'ordre des médecins va rejeter la plainte de la CPAM et blanchir le Dr Roux, le 16 février 2013).

Lettre des patients à l'assurance-maladie qui refuse de répondre à l'enquête des patients.
le 7 mars 2012
Monsieur,

Vous avez déposé une plainte à l'ordre des médecins à l'encontre du Dr. Roux, au vu des "résultats des rapports des deux missions d'expertise de l'ARS Lorraine".

Nous souhaitons attirer votre attention sur la crédibilité de ces rapports aux yeux de toutes les instances de praticiens qui ont eu à se prononcer sur leur contenu.

Le 30 novembre 2010 la CAL blanchit le Dr. Roux sur son activité libérale.
Le 18 janvier 2011 la CME refuse de l'envoyer en conseil de discipline.
Le 29 avril 2011 le conseil de discipline du CNG refuse de le révoquer.
Le 9 novembre 2011 l'Ordre des médecins refuse de le sanctionner.

En effet, ces rejets unanimes du rapport d'expert de l'ARS s'expliquent :

Le rapport de l'ARS est totalement à charge contre le Dr. Roux, au point de passer sous silence :
- que la mortalité était redescendue en dessous de la moyenne nationale plus de 3 mois avant la fermeture du service. Au lieu de cela on nous parle de "mortalité effroyable."
- que son service avait reçu le prix de l'hygiène 2010, le critère de qualité le plus prisé des services de chirurgie cardiaque. Au lieu de cela, on nous parle de "chocs sceptiques".
- que le CV très complet du Dr. Roux, sorti major du concours des praticiens hospitaliers, explique que tous les cardiologues lui confiaient depuis 22 ans leurs cas les plus graves sans que jamais aucun geste opératoire ne lui ait été reproché. Au lieu de cela, on nous parle de "gestes délétères et de mise en danger des patients."
- que la suppression du service de réanimation cardiaque spécifique, imposée par la direction, est à l'origine de l'augmentation temporaire de la mortalité. Risque contre lequel le Dr. Roux avait lui-même mis en garde la direction du CHR.
- que dans un service de chirurgie cardiaque, c'est l'ensemble des acteurs de la chaine de soins qui doit être interpelée lorsqu'il y a un problème. Ici, étrangement seul le Dr. Roux a été ciblé par le rapport de l'ARS.
- que le taux de mortalité n'est nul part en France un critère pour fermer un service de chirurgie cardiaque. A Henri-Mondor, pour le même taux de mortalité que celui reproché au Dr. Roux, le service reste ouvert et son chef n'est pas inquiété par l'ARS.
- que le rapport de la pointilleuse IGAS était très élogieux sur le Dr. Roux et son service.
Au fond c'est tous les éléments qui sont à la décharge du Dr. Roux qui ont été occultés dans ce rapport, alors qu'une vraie expertise doit instruire également à charge et à décharge comme l'a fait l'IGAS.

Ce rapport est fragilisé, tant sur le fond que sur la forme.
- Le CHR, qui a passé au crible ce rapport de 30 pages, le conteste formellement sur 139 points, démontrant ainsi son extrême fragilité. (rapport du CHR du 14 janvier 2011)
- Parmi les "experts", tous choisis par Mr. Grall, deux d'entre eux étaient en "conflit d'intérêt et de manque de partialité" au dire du CHR (page 39 du rapport du CHR).
- Quant au troisième expert qui a écrit la plus grande partie du rapport qui a justifié la fermeture du service, il n’a jamais mis les pieds dans le service (rapport d'expertise p.2).
- Dans la deuxième expertise, Mr. Grall a nommé expert un de ses anciens collègues d'Angers et étrangement un autre de ses proches à la tête des deux expertises successives, empêchant ainsi toute contradiction possible (courrier du 31/08/2010).
- Le seul cardiologue du CHR consulté par les experts de la première mission (15 minutes) est formel. Il ne reconnait pas ses propos dans le rapport d'expert. Il affirme que tous les actes étaient décidés collégialement contrairement à "l'autarcie" dont parle l'expertise.
- 4h30 d'inspection, déjeuner compris, pour justifier la suspension d'un service performant et de son chef qui avait la confiance des cardiologues et de leur patients depuis 22 ans.

Telle est l'extrême fragilité du "rapport d'expert de l'ARS," qui, rejeté par toutes les instances depuis 16 mois, est toujours à la recherche d'une justification. Et c’est ce même document qui aujourd'hui justifierait votre plainte à l'Ordre des Médecins.

Alors que nous avons dû mené une longue enquête indépendante pour comprendre en quoi les accusations de ce rapport avaient pu nous marquer durablement dans notre chair, nous, les patients très au fait de ce dossier, posons maintenant un certain nombre de questions à l'Assurance-maladie.

Pourquoi ce revirement si tardif de l'assurance-maladie, 16 mois après le début de cette affaire, alors que dés le 10 décembre 2010, le directeur de l'assurance-maladie confirmait sans ambiguïté les conclusions de la CAL, favorables au Dr. Roux, rejetait les accusations médiatisées de Mr. Grall et réorientait les soupçons de l'ARS vers d'autres praticiens du CHR ?

L'assurance-maladie pense-t-elle réellement que l'ordre des médecins, qui a déjà rejeté la plainte de l'ARS pour les mêmes griefs, va se déjuger ?

Pourquoi rejoindre l'acharnement suspect de l'ARS et du CNG qui eux cherchent désespérément depuis 16 mois à justifier leurs décisions hâtives de suspension et de révocation du Dr. Roux ? Ce n'est pourtant pas le cas de l'Assurance-maladie.

Comment ce revirement de l'Assurance-maladie arrive-t-il à point nommé pour relayer l'essoufflement des accusations de l'ARS rejetées par toutes les instances ?

Les rencontres, 2 fois par mois, de Mr. Grall, maintenant directeur de la santé, avec le directeur national de l'assurance-maladie, ne sont-elles pas à l'origine de ce revirement si tardif ?

Nous les patients du CHR, opérés par le docteur Roux, souhaitons vous rencontrer pour comprendre en quoi les découvertes de l’Assurance-maladie concernant le docteur Roux pourraient infléchir les conclusions de notre enquête indépendante.

Veuillez agréer, Monsieur, l’expression de mes salutations distinguées.

Hubert de Chevigny
Président des opérés du cœur « Metz a du Cœur »
650 membres représentant les 8 000 opérés