Appel à témoignages de praticiens ou de patients qui pourraient confirmer de façon concrète au moins une des accusations de Jean-Yves Grall (ARS) contre le Dr Roux. Dans le cadre de leur quête de vérité les opérés du Dr Roux s'engagent à la publier sur ce site. Merci. hubertdechevigny@gmail.com (ndlr: 10 ans - 30.000 visiteurs - personne en mesure de confirmer ces accusations).

dimanche 3 juin 2012

Blanchi par toutes les instances mais révoqué par Grall...

On sait aujourd'hui que la directrice du CNG a révoqué le Dr Roux de l'hôpital public non pas pour une faute, son conseil de discipline n'en a pas trouvé, mais seulement pour venir en aide à son collègue Grall empêtré dans ses accusations sans fondement.
Petit arrangement entre administratifs sur le dos d'un praticien dont le métier est de sauver des vies. Cela n'a pas échappé aux patients.
Le ministère de la Santé doit réparer cette faute grave et réhabiliter rapidement le Dr Roux. L'acharnement personnel de Mr Grall devra être élucidé. Une enquête administrative s'impose. Continuer à la refuser devient révélateur.

Pour comprendre la mécanique de l'affaire du Dr. Roux, au lieu d'écouter d'abord les arguments de J-Y Grall, puis de vérifier éventuellement (ou pas) les faits, il faut faire le contraire. D'abord ne s'en tenir qu'aux faits puis tenter de leur superposer le discours de Grall. Et là rien ne tient. On comprend alors comment a pu s'élaborer cette incroyable supercherie.

La supercherie. Trois sanctions tombent, toutes dictées par Mr. Grall.
Dans cette affaire, il y a trois sanctions qui sont tombées. Chacune relève étrangement d'un seul décideur administratif, dont on découvrira ci-dessous qu'il est directement sous la coupe de Mr. Grall:
- la suspension du service du Dr. Roux qui relève effectivement des compétences de Jean-Yves Grall.
- la suspension du Dr. Roux qui relève officiellement de la seule directrice du CHR.
- la révocation du Dr. Roux de l'hôpital public, décision qui normalement devrait être prise par la seule directrice du Centre National de Gestion (CNG) sur délibération de son conseil de discipline.

La réalité. Quatre instances indépendantes blanchissent le Dr. Roux.
En face de ces administratifs isolés et vulnérables, il y a 4 instances composées au minimum d'une dizaine de professionnels élus ou cooptés pour leurs compétences, toutes indépendantes de Mr Grall. Sollicitées sur cette affaire, elles ont rejeté toutes les accusations de Mr Grall et blanchi le Dr. Roux.
- La commission d'activité libérale (CAL) qui a démenti les violentes accusations de Grall sur les honoraires du Dr. Roux (30 nov 2010). Accusations que Grall va abandonner subrepticement après en avoir fait un thème majeur de sa campagne de presse contre le Dr. Roux.
- Le comité médical d'établissement (CME) qui a jugé qu'il n'y avait pas matière à envoyer le Dr. Roux en conseil de discipline, contrairement à ce qu'avait demandé Mr Grall (qui passera outre). Le 18 jan 2011.
- Le conseil de discipline de l'hôpital public (CNG) qui, après un travail exemplaire, a rejeté la demande de Mr Grall et jugé qu'il n'y avait pas matière à révoquer le Dr. Roux de l'hôpital public (29 avr 2011).
- Le conseil de discipline de l'ordre des médecins, dirigé par un magistrat qui, après débat contradictoire, a rejeté la plainte de Mr Grall et refusé de sanctionner le Dr. Roux (9 nov 2011).

Au fond, dés qu'il y a débat par des instances souveraines composées de professionnels indépendants, dûment qualifiés, les accusations de Mr Grall sont rejetées à 100% et le Dr. Roux blanchi. Par contre, les seules sanctions qui sont tombées contre le Dr. Roux, sont celles décidées par un administratif isolé manipulé par Mr Grall. Voyons comment.

La suspension du service, une décision de Grall
Lorsqu'on interroge Mr Grall, comme nous l'avons fait pour notre enquête, il se retranche derrière le "rapport d'expert de l'ARS" qui justifierait cette suspension immédiate pour "protéger les patients". Comme s'il s'agissait d'un "rapport d'expert" objectif qui fait foi.
La réalité est très différente. On sait aujourd'hui que les auteurs du rapport de l'ARS ont tous été choisis par Mr Grall et dirigés par un ancien collègue de Mr Grall. Certains en conflit d'intérêt avec le service du Dr. Roux comme le révèlera le rapport officiel du CHR, d'autre n'ayant jamais mis les pieds dans ce service, de leur propre aveu. Raisons qui ont amené le magistrat du conseil de discipline de l'ordre des médecins à préciser qu'il ne faut pas considérer les auteurs du rapport de l'ARS comme des "experts" mais simplement comme des "sachants choisis par l'ARS".
Résultat, les 31 pages du rapport de ces soit-disant experts ne comporte pas moins de 139 contrevérités relevées par la directrice du CHR, qui pourtant aurait de bonnes raisons de ménager Mr Grall comme on va le voir plus loin. 
Contrairement à un vrai rapport d'expert, le rapport des "sachants choisis par l'ARS" est construit uniquement à charge contre le Dr Roux, passant systématiquement sous silence tous les éléments qui lui sont favorables. Par exemple:
- Il omet de préciser que la mortalité, à la fermeture du service par Mr Grall, était redescendue en dessous de la moyenne nationale depuis plus de 3 mois. Mentionner une telle vérité dévoilerait l'absurdité de la décision de fermeture du service par Mr Grall au prétexte de protéger les patients contre une "mortalité effroyable."
- Ce rapport omet de préciser que l'augmentation temporaire du taux de mortalité, l'alibi majeur de Mr. Grall, coïncide  exactement avec le remaniement du service de réanimation imposé par la direction du CHR, contre lequel le Dr Roux l'avait mis en garde par écrit. Mentionner ce document dans le rapport blanchirait immédiatement le Dr Roux, ce qui est visiblement contraire aux objectifs de Mr Grall.
- Ce rapport omet le "prix de l'hygiène 2010" obtenu par le service du Dr Roux, le critère de qualité le plus prisé des services de chirurgie cardiaque. Cette performance du service du Dr Roux si elle était mentionnée dans le rapport de l'ARS consacrerait le service du Dr. Roux comme l'un des meilleurs en France, du moins pour 2009/2010. Incompatible avec l'accusation hasardeuse de "chocs septiques" donnée en pature par Mr Grall.
- Aussi incroyable que cela puisse paraitre, ce rapport de l'ARS passe sous silence dans le CV du Dr Roux qu'il est sorti major du concours des praticiens hospitaliers. Incompatible avec le portrait délétère du Dr Roux que Mr Grall brode à la presse.
- Nulle part non plus le fait qu'il a la confiance des cardiologues Lorrains qui, depuis 22 ans, lui confient leurs cas les plus graves, sans que jamais aucun geste opératoire ne lui ait été reproché. Leurs témoignages sont probants. L'enquête indépendante des patients auprès de 34 cardiologues Lorrains le confirme. Cette omission laisse le champ libre à Mr Grall pour évoquer des "gestes délétères et la mise en danger des patients". Des généralités qui ne résistent pas à l'étude cas par cas comme le démontrerons le conseil de discipline du CNG et celui de l'ordre des médecins.
- Il omet enfin de mentionner le rapport très élogieux qu'a fait la police de la santé (IGAS) sur le Dr Roux. Mieux, quelques suggestions de l'IGAS vont être sorties de leur contexte pour les retourner avec beaucoup de mauvaise foi contre le Dr Roux.
On est donc en présence d'un rapport systématiquement à charge construit de toute pièce par des proches de Grall pour justifier maladroitement ses accusations précipitées contre le Dr Roux. Dans ce rapport de l'ARS et dans les déclarations à la presse de Mr Grall, il y a volonté manifeste de tromper l'opinion publique et de peser sur le verdict des instances médicales ci-dessus mentionnées qui pourtant ne s'y sont pas laissées prendre. Cet acharnement personnel d'un administratif  sur un praticien devra être élucidé.

La suspension du Dr. Roux, en réalité une décision de Grall
Officiellement ce sont les conclusions de la "mission d'expertise de l'ARS" qui là encore auraient motivé la décision de la directrice du CHR de suspendre le Dr Roux. C'est du moins ce qu'elle écrit prudemment dans sa résolution.
Mais comment croire cela quand on sait que la directrice du CHR a contesté officiellement le "rapport d'expertise de l'ARS" sur pas moins de 139 points ? Autant dire qu'elle ne lui accorde aucun crédit.
Là encore la réalité est très différente. Il faut chercher les vraies raisons ailleurs.
Alors que Mr Grall, lorsque nous l'avons rencontré, nous assure qu'il n'est pour rien dans cette suspension qui relève dit-il de la seule directrice du CHR, ce qu'il ne nous a pas dit, c'est qu'il a le pouvoir de la révoquer, elle, comme bon lui semble. Y a-t-il moyen de coercition plus efficace ? C'était donc elle ou le Dr Roux qui sautait.
D'ailleurs, c'est bien Mr Grall, et pas la directrice du CHR, qui a annoncé la suspension du Dr Roux à la presse. La directrice du CHR sollicitée par les médias n'a fait que confirmer cette suspension ultérieurement, tout en ajoutant que Mr Grall lui avait interdit de commenter dans la presse les sanctions contre le Dr Roux. Ce qui est bien troublant.
Cet aveu de la directrice du CHR confirme le rôle central de Mr Grall dans cette décision de suspension.
C'est par la presse que le Dr Roux a appris qu'il était suspendu. Ce qui correspond bien à la façon de Mr Grall de communiquer avec le Dr Roux depuis le début de cette affaire.
Par ailleurs, lorsque la directrice du CHR avait réuni tous ses chefs de service en conseil de guerre un dimanche soir, Dr Roux compris, résolue à lutter contre la décision imminente de Mr Grall de suspendre le service, un long coup de fil du ministère était arrivé à point pour la dissuader définitivement de faire de la résistance. Mr Grall, qui a ses entrées au ministère, comme on va le voir plus loin, avait fait jouer ses réseaux au plus haut niveau pour peser sur la directrice du CHR.
Autant d'indices qui ne trompent pas.

La vraie raison pour laquelle la directrice du CHR a suspendu le Dr. Roux, auquel elle n'avait rien à reprocher comme le montre son rapport, c'était pour répondre aux exigences de Mr Grall, et éviter ainsi de se faire remercier.

La révocation du Dr. Roux, encore une décision de Grall
Le conseil de discipline du CNG, après un débat contradictoire exhaustif, remet ses conclusions à Mme Toupillier, directrice du CNG: les accusations de Mr Grall ne sont pas fondées, il n'y a pas matière à révoquer le Dr Roux, il peut garder son poste dans l'hôpital public. Rien ne peut donc l'empêcher de continuer à opérer à l'hôpital public et de diriger son service.
Il n'y a plus qu'à attendre que la directrice entérine officiellement la décision de son conseil comme c'est l'usage. C'est même une obligation lorsqu'on est en présence d'un "professeur". Mais bizarrement, ce n'est qu'au bout de 5 longues semaines, ponctuées de quelques fuites confuses dans la presse, que la directrice rend publique sa décision qui surprend tout le monde: elle prononce la révocation du Dr Roux, sans aucune explication. Rien ne justifiant cette décision, elle avouera elle-même dans la presse que "c'est l'histoire d'un talent gâché." Alors pourquoi cette décision ?

Là encore, pour comprendre, il ne faut pas s'arrêter au discours officiel. La réalité est toute autre. Elle nous est dévoilée par les fuites maladroites d'un tout petit groupe de trois journalistes très proche de Mr Grall, dont il est la caisse de résonance zélée depuis le début de cette affaire.
C'est d'abord Eric Favereau (Libération) qui, dans ce laps de temps de 5 semaines, a annoncé prématurément la "mutation d'office" du Dr Roux. D'autres journalistes confirmeront ultérieurement cette première décision officieuse de la directrice du CNG qui est tout à fait plausible. Son conseil de discipline ayant jugé qu'il n'y avait pas matière à sanctionner le Dr Roux, c'était un verdict qui 
ne sanctionnait pas le Dr Roux puisqu'il pouvait continuer d'exercer ses talents dans l'hôpital publique, tout en ménageant l'égo de Mr Grall grâce au mot "d'office" qui revêt des allures de sanction.
Pas bête, pas très honnête, mais pas bête. Mais c'était sans compter l'acharnement de Mr Grall sur le Dr Roux.

D'autres fuites de ces journalistes vont nous montrer comment, pendant ces 5 semaines, Mr Grall s'est employé à faire évoluer la décision de la directrice du CNG de "mutation d'office" en "révocation" pure et simple.
Après nous avoir expliqué que Mme Toupillier, suite à un inventaire des postes disponibles pour mettre en oeuvre la "mutation d'office", n'a pas trouvé à recaser le Dr. Roux dans l'hôpital public, Odile Plichon, journaliste au Parisien, nous donne, sans doute involontairement, deux informations capitales. Ecoutons la.

- La première révélation, qui nous vient d'un de ceux qui prirent part à la décision au CNG, nous en dit long sur le mode opératoire du CNG: – "Annoncer une mutation d'office, en sachant qu'il (le Dr. Roux) n'aurait atterri nulle part, cela revenait à le payer à se tourner les pouces pendant deux ans comme le veut la loi. Cela aurait été très mal perçu par l'opinion."
En clair, à la direction du CNG, on sanctionne un praticien non pas pour une faute, son conseil de discipline n'en a pas trouvé, mais par crainte de la perception que pourrait en avoir l'opinion publique. Opinion publique forgée par les deux conférences de presse de Mr Grall, hostiles au Dr Roux. 

- Le deuxième révélation d'Odile Plichon concerne le rôle essentiel de Mr Grall dans la décision de révoquer le Dr Roux. Voici ce qu'elle écrit: "Le 29 avril 2011, il (le Dr Roux) est auditionné à huis clos, pendant six heures par le conseil de discipline du ministère de la Santé. Cette structure, composée à parité de médecins et de représentants de l'administration, se prononce contre la révocation. Un participant, anonyme, nous le confirme: "En fait, parmi les praticiens, une moitié était favorable à une mutation d'office, tandis que l'autre moitié prônait une solution plus douce encore… Autrement dit ils souhaitent le voir continuer à travailler dans un hôpital… Le conseil s'étant prononcé, il appartient désormais à la directrice du CNG, Danielle Toupillier de trancher… Cette haut fonctionnaire est en lien direct avec le nouveau ministre de la Santé Xavier Bertrand ainsi qu'avec la direction des hôpitaux. Une autre personne influente fait partie du cercle restreint des décideurs : le Pr Jean-Yves Grall, le "tombeur" du Dr Roux en Lorraine. Promu depuis directeur général de la santé (DGS), ce cardiologue a la confiance du ministre. A nouveau confronté au "cas" Roux, il plaide pour une certaine cohérence : après les propos qu'il a lui-même tenu sur cette affaire, il lui paraît difficile de dédouaner le chirurgien. Au terme de semaines d'attente, la sanction tombe le 8 juin : révocation."

Donc, le Dr Roux qui, après une étude minutieuse de son dossier, a été totalement blanchi par les dix membres du conseil de discipline du CNG, va, de façon surprenante, être révoqué par la seule directrice du CNG, à la demande expresse de Mr Grall. Comment une administrative, sans compétence médicale, peut-elle révoquer un grand praticien sorti major de sa promotion, sans raison autre que de ménager l'égo d'un collègue administratif dans l'embarras ?  Qu'en pense l'administration responsable in fine de ces pratiques puériles ? Qu'en pensent les 10 spécialistes humiliés du conseil de discipline du CNG ? Quelle image délétère de notre administration quand tout éclatera au grand jour !

Mr Grall est donc seul à en vouloir au Dr Roux, mais il réussit à faire illusion en manipulant successivement la directrice du CHR (pourtant en désaccord profond avec le rapport de l'ARS) puis la directrice du CNG (dont le conseil de discipline a pourtant blanchi le Dr Roux). Autant d'administratifs sans compétence médicale dont les services internes ont blanchi le Dr Roux mais qui le sanctionnent seulement par complaisance pour Mr. Grall.
Le ministère de la Santé doit respecter les 4 instances compétentes qui se sont prononcées sur cette affaire et réparer cette faute grave de la part de son administration en réhabilitant rapidement le Dr Roux. Assez d'argent public a été vainement dépensé par l'armada de spécialistes de l'ARS pendant 2 ans pour tenter de justifier les accusations de Mr Grall.
L'administration ne pourra pas continuer longtemps à dissimuler la vérité qui filtre de partout. Si tout était régulier dans cette affaire, pourquoi refuser au Dr Roux une enquête administrative que les patients, en quête de vérité, réclament aussi et que seuls les réseaux obligés de Mr Grall parviennent encore à différer ? Cela mettrait fin à la gabegie de l'ARS.
Quoiqu'il en soit l'acharnement personnel de Mr Grall devra être élucidé.

Hubert de Chevigny
Président des opérés du coeur "Metz a du Coeur"
650 membres représentant les 8000 opérés